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Bare Trees in Fog

« Qu'ils mangent de la brioche »


Ou… « Je fais des bals de salon », a déclaré le président des États-Unis, assénant une grande claque aux Américains et au reste du monde. On imagine aisément comment le roi Louis XVI et Marie-Antoinette ont perdu la tête. Construire une salle de bal à un milliard de dollars à la Maison-Blanche alors que la famine fait des victimes partout dans le monde et que des millions d'Américains n'auront bientôt plus d'assurance maladie est d'une cruauté et d'une cruauté inouïes. Pendant ce temps, les voisins amis du Nord ripostent aux tarifs douaniers. Il ne fait aucun doute que les États-Unis ont perdu leur prestige ici, au Canada, d'où j'écris ces lignes.



« On n'ira plus en Amérique », a déclaré le guide touristique avec un franc-parler québécois. Mes grands-parents, qui ont émigré il y a longtemps aux États-Unis, étaient des gens têtus. C'est dans la nature canadienne. « Coudes en l'air ! »


« Nous savons que ce ne sont pas tous les Américains, mais juste une seule personne : UN! », m’a dit mon professeur de français.

La classe était composée principalement de jeunes gens originaires du Salvador, du Mexique, de Colombie, des Philippines, du Japon, de Suisse et du Mexique ! Lorsque la discussion s'est portée sur nos pays respectifs, les descriptions étaient glaçantes : « Nous avons beaucoup d'immenses prisons », a déclaré Erika, de San Salvador ; « Mes parents disaient que le Canada était un bon pays où aller », a ajouté la Mexicaine qui étudiait avec un visa et espérait obtenir la résidence permanente. Sophia, 17 ans, de Colombie, n'était pas pressée de rentrer chez elle, même si elle a dit : « Ma mère me manque. » La Philippine a dit avec colère : « Nous avons eu la première dictature de Marco, maintenant nous avons son fils ! Tout le monde veut partir. »


Mes propres commentaires ont rejoint les leurs, et j'ai réalisé à quel point les États-Unis sont proches de rejoindre le monde des dictatures. Chacun de ces étudiants cherche un nouveau pays où s'installer. Ils sont prêts à quitter leur propre pays, qui leur offre peu d'avenir. Je ne me tourne pas tant vers l'avenir, mais plutôt vers le présent, pour moi-même et pour les plus jeunes membres de ma famille. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé la citoyenneté canadienne de deuxième génération.


Si ma demande est approuvée, j'aurai la double nationalité, celle de mon pays de naissance et celle de mes grands-parents. Ma fille et moi avons visité le petit village où ils sont nés et ont grandi, à Saint-Patrice-de-Beaurivage. Il y a quelque chose dans les odeurs des champs ; la ressemblance des villageois (900) avec mes tantes se saluant dans l'unique restaurant pour le dîner du dimanche ; la musique de violon que j'entendais enfant lorsque mes oncles sortaient leurs instruments artisanaux sculptés par mon grand-père, qui me touche plus que jamais.

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Lorsque Marie-Antoinette a dit : « Qu'ils mangent de la brioche ! » en réponse à l'annonce que le peuple mourait de faim et avait besoin de pain, les Français se sont soulevés, ont pris la Bastille et ont déclenché une véritable révolution. Depuis le Canada, je me demande pourquoi les Américains n'ont pas pris d'assaut la Maison-Blanche. Je me suis souvent demandé, en lisant des articles sur la Révolution française, si j'aurais eu le courage de rejoindre la Résistance. Aujourd'hui, je me pose la question :

qu'y a-t-il à perdre ?

 
 
 

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© 2023 par Marie-Laure

​Six étapes du pèlerinage :

  • L'appel :

  • Le clairon d’ouverture de tout voyage spirituel. Souvent sous la forme d’un sentiment ou d’une vague envie, d’un désir humain fondamental : trouver un sens à un monde surchargé nécessite d’une manière ou d’une autre de laisser derrière soi ses obligations quotidiennes. L'identité est l'ennemi de la spiritualité.

  • La séparation :

  • Le pèlerinage, de par sa nature même, détruit la certitude. Il rejette ce qui est sûr et familier. Il affirme qu'on est plus libre lorsqu'on se libère des obligations quotidiennes de la famille, du travail et de la communauté , mais aussi des obligations de la science, de la raison et de la technologie.

  • Le voyage :

  • L’épine dorsale d’un voyage sacré est la douleur et le sacrifice du voyage lui-même. Ce sacrifice personnel enrichit l'expérience ; cela renforce également le sentiment de communauté que l’on développe en cours de route.

  • La contemplation :

  • Certains pèlerinages empruntent le chemin direct, jusqu'au centre du saint des saints, directement au cœur du sujet. D'autres empruntent un itinéraire plus indirect, faisant le tour de l'extérieur du lieu sacré, transformant le voyage physique en un chemin spirituel de contemplation comme une promenade dans un labyrinthe.

  • La rencontre :

  • Après tout le travail et les ennuis, après tous les coups de soleil, les gonflements et les ampoules, après toute l'anticipation et l'attente vient l'approche, l'observation . La rencontre est le point culminant du voyage, le moment où le voyageur tente de se glisser à travers un mince voile là où les humains ont vécu de concert avec le Créateur.

  • La réalisation et le retour :

  • Au point culminant du voyage, le pèlerin rentre chez lui pour découvrir que le sens qu'il cherchait réside dans le familier de son propre monde. "Voir cet endroit pour la première fois..."

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