Entre lumière et obscurité
- Marie Laure
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- il y a 4 jours
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Il se passe quelque chose
Nous faisons une pause.
Durant les trois semaines qui précèdent le solstice d'hiver, l'entre-deux s'allongera à mesure que les jours raccourcissent et que la nuit tombe de plus en plus tôt. On pourrait râler et déplorer la tombée de la nuit en allumant les lumières dès 16 ou 17 heures. Ou bien, on pourrait savourer l'occasion de se couper du monde extérieur. Vingt jours et vingt nuits peuvent paraître longs en attendant le jour le plus court, ou, comme certains le préfèrent, la nuit la plus longue. J'aime le solstice d'hiver car il nous plonge dans un entre-deux souvent imperceptible.
Hier soir, je flânais au coucher du soleil, tandis que la lune se levait. Les teintes, d'abord subtiles, se muèrent en de radieuses nuances rouge-orangé sur fond violet d'un ciel encore embrumé par la nuit. Le monde était d'un calme absolu, comme pour inviter les plus fatigués à la détente. Quelques voisins étaient sortis, chacun s'exclamant : « Quelle belle soirée ! »

Je suis rentrée chez moi, dans une maison plongée dans l'obscurité, franchissant le seuil entre deux mondes, celui de la lumière et celui des ténèbres. À peine une minute s'était-elle écoulée que j'ai dû allumer la lumière, mais cette minute semblait suspendue comme par magie. Attirée par la fenêtre pour contempler les derniers instants du jour, j'ai eu l'impression que le temps lui-même était comme suspendu entre la lumière et l'obscurité. Dans cet espace liminal, l'obscurité est une invitation à allumer une flamme d'espoir.




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